Parce que j’étais seule, parce que j’étais jeune, parce que j’étais malade, a 4 ans a peine tout nous parais normal, les mains d’un inconnu sur notre corps abimé, les lèvres d’un pervers sur notre intimité, le fusil au garde à vous d’un monstre au fond de nous, tout est normal, quand l’on ne connaît que ça.

 

Les années passent et la normalité de ces actes est quotidiennes, allant toujours de plus en plus loin, et quand les gestes ne suffisent plus, les mots se rajoute au calvaire de chaque jour.

 

Le mutisme deviens ton arme première, la lune deviens ta protection et pour évité de sombrer, la haine prends le dessus, tu detestes celui qui te fais du mal, et ceux qui le laisse faire, tu détestes ceux qui t’ont donnés la vie et qui te regardes souffrir sans rien dire, tu te détestes et tu aimerais mourir.

 

Un jour tu grandis et tu comprends, tout n’a été que  supercherie et cette vie que tu croyais si noir, prends peu à peu de jolies couleurs. Mais le passé n’est jamais loin et ton arc-en-ciel, ce noircis de haine et de dégout.

 

Cette haine te dévore au plus profond de toi, et chaque caresse, te tue peu à peu. Tu aimerais être comme tout le monde, aimer la vie, rencontrez ton âme sœur et vivre avec lui le plus beau des rêves, mais ton âme est morte et ton dernier souffle sera celui de la haine.

 

Tu aimerais parlez, mais tu ne peux pas, tu aimerais criez mais tu n’as plus de voix, tu aimerais le dire, mais tu ne sais pas à qui, tu aimerais oubliez mais chaque jours qui passent te le rappel avec rage et violence.

 

Alors pour essayer d’aimer à nouveau ton reflet dans la glace, tu essayes de changer les hommes, mais, en vain… Et à force d’essayer encore et toujours…Toi, tu meurs… Dans un silence accablant de haine… et au moment de ton dernier souffle, tu te rends compte qu’au lieu d’essayer de vivre, tu as passer ta vie a creuser ta tombe…